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Libération
Enquête

L'amour à tout prix

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Le retour du mariage s'accompagne d'une profusion de préparatifs: budget en hausse, calendrier millimétré...Même les plus zen deviennent frénétiques.
publié le 7 juin 2003 à 23h19

Tout doit être impeccable. «Tout», de la lanière du sac de dragées à l'ourlet des nappes, du porte-jarretelles au porte-alliance, du vin de messe au pousse-café. De sacrement religieux et social, le mariage bourgeois, qui connaît aujourd'hui un impressionnant regain (305 000 unions célébrées en 2001), s'est transformé en sacre du détail. Désormais à la fois commandités et commanditaires (les parents, plus ou moins investis financièrement, restent en général au second plan), les futurs époux consacrent en moyenne huit mois à la préparation de leurs noces. Déploient d'impressionnants efforts logistiques et diplomatiques. Et un budget toujours plus conséquent : 7 600 euros en moyenne.

Libération a suivi quatre couples pendant cinq mois dans leurs effusions de préparatifs. Myriam, 29 ans, chef de produit marketing, et Günther, 32 ans, consultant, se marient le 6 septembre en Alsace. Gwennan, 28 ans, employée dans une société de transports, et Guillaume, 34 ans, instituteur, s'épousent le 12 juillet à Paris. Paulo, 27 ans, maçon, et Sabrina, 23 ans, assistante de communication, s'unissent le 7 juin aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Enfin Cyrille, chargé d'études marketing, 29 ans, et Charlotte, assistante d'édition, 27 ans, se sont dit oui le 24 mai à Noirmoutier. Tous les huit «par amour» et «pour faire une grande fête» ­ «sans aucune pression familiale ou sociale», insistent-ils. Récit de leur dernière ligne droite.

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