J'espère qu'il pleut à Paris. Ici, il fait très beau. Je vais faire bref. Quelques généralités : simples mais alléchantes. Les Pouilles, c'est le talon de la Botte, à droite de Naples sur la carte. (On passe sur la querelle La Pouille/Les Pouilles qui n'a aucun intérêt.) Un ami m'avait dit : «A Trani, il y a une cathédrale unique en son genre, comme sortant des dalles de pierre, sans rien qui la tient.» Alors on est allé voir. La cathédrale est en pierre blonde, toute seule au bord de la mer. Devant, les jeunes mariés se font photographier et c'est un spectacle hilarant et délicieux. Après Trani, il faut aller à Gravina in Puglia, rien que pour voir la forme incroyable de la grand-place. La façade en ciment du cinéma années 50 (fermé) n'est pas mal non plus. Foggia n'est pas une ville folichonne-folichonne mais il y a un glacier près de la gare qui vaut le détour (repérer les cornets dans la rue, on a perdu l'adresse.)
Les châteaux, je suis pas fan. Castel del Monte, c'est l'exception. Tout y est basé sur le huit : huit parois, huit tours (chacune octogonale), huit pièces par étage. «Au Moyen Age, l'octogone symbolise le passage de la terre au ciel, du fini à l'infini, du temps à l'éternité», dixit le guide. Autour, il y a une pinède où on a fait la sieste à l'ombre.
Martina Franca, c'est pour les amoureux du rococo. Je préfère Lecce, baroque, plus sage et plus grandiose. (Mais à Martina Franca, ne pas rater la «granita di caffè con la panna» au café Tripoli, piazza del Plebis