Indre et Seine-Maritime envoyée spéciale
Le cerf de Formose peut bien bramer, il lui faudra donner son sperme de manière peu agréable et pas du tout romantique. La vie des animaux sauvages menacés d'extinction n'est pas une sinécure. Plus question de parader et de copuler à la saison des amours. Pas assez efficace pour sauver l'espèce. Fécondation in vivo, in vitro, banques de sperme, embryons congelés, mères porteuses : ces termes longtemps réservés aux animaux domestiques et aux hommes sont désormais appliqués au chat sauvage d'Afrique, au tigre d'Asie ou à l'antilope Bongo. A dose homéopathique bien sûr. Car, pour chaque espèce, il faut reprendre le travail de zéro. Ainsi, certains spermes congelés gardent leurs capacités, d'autres pas... Bons dosages, bonnes températures, seule l'expérience permet d'avancer. A Melbourne, Los Angeles, San Diego, Londres, Paris, des arches de Noé se forment dans la glace des laboratoires. En France, les recherches se concentrent sur les cervidés et les oiseaux.
Le trop méconnu parc de la Haute-Touche dans l'Indre ne fait pas beaucoup de publicité et ne racole pas le visiteur à coups de rhinocéros ou de pandas géants. Il ne mise pas sur des espèces spectaculaires, bien qu'il possède un superbe troupeau de loups blancs d'Amérique, un couple de tigres de Sumatra ou de jeunes girafes. Sa spécialité, ce sont les cervidés, moins médiatiques, tout aussi fascinants et, pour beaucoup, également menacés de disparition. Dépendant du Muséum d'histoire n