Samedi
Une journée frustrante
Premier jour de signatures à la Foire du livre. Je m'éveille tôt, après avoir rêvé que j'avais mal au poignet, ce qui me fait rire : bien essayé, ma fille ! Comment pourrais-je aller accomplir mes tâches avec une entorse du carpe ou une crise d'arthrite au métacarpe ? C'est ce soir que j'aurai mal !
En prenant le petit-déjeuner, nous écoutons les derniers remous de l'affaire Ducarme, le ministre qui a oublié de payer ses impôts. Quoi de plus naturel, au fond ? Un ragot affirme qu'il est parti se reposer dans le Cotentin : cela lui a-t-il fait si peu d'économies qu'il ne puisse aller plus loin, au soleil, jouir au chaud des biens mal acquis ? Puis, à 1 heure, Pierre et moi plongeons dans le parking de la place Rogier, dont nous ne ressortirons qu'au soir tombé. Au fond, ce sont des journées frustrantes : je vois des tas de gens que je connais, que j'aime bien, à qui je peux juste dire bonjour, pendant que d'autres personnes, tout à fait charmantes, puisqu'elles aiment mes livres ! mais que je ne connais pas du tout, attendent que j'écrive un mot bien personnel sur la première page.
Quand j'étais petite, on m'avait appris qu'il est interdit d'écrire dans les livres.
Dimanche
Le poids de la neige
A Moscou, le toit d'un centre de loisirs, ou d'une piscine, je n'écoutais pas bien, s'est effondré, tuant près de quarante personnes. Ce n'est pas un attentat, précise-t-on, mais le poids de la neige. La belle consolation ! Je suppose que l'on ira chercher les re