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Libération

Je rêve encore d'un football de gauche

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publié le 29 mai 2004 à 0h49

Samedi

Le hip-hop de droite ?

Il y a quelques années j'écoutais Passi, une des têtes de gondole du hip-hop français, il affirmait tout de go «moi je suis capitaliste». Il disait cela avec ce brin de condescendance genre «moi je vais pas vous la faire démago». D'un artiste, on eût rêvé plus subtil. Là, je me suis dit c'est marrant, voilà un genre musical a priori subversif, né des bas-fonds new-yorkais, mouvement inspiré de la discrimination faite aux Noirs d'Amérique, voilà un mouvement censé être progressiste et faire la nique à tous les libéralismes générateurs de l'esclavage de l'homme par l'homme, et voilà que ce mouvement qui m'émeut par sa difficulté d'être m'effraie par ses contradictions, sa totale schizophrénie. Plutôt confessionnel au lieu d'être laïque : sur quasi toutes les pochettes, que des louanges à Dieu et à son prophète Mahomet. Sexiste, je vous fais pas le topo du traitement fait aux meufs dans le lyric comme à l'image : elles y sont nues, muettes, rebondies des fesses quand c'est pas une collaboration volontaire de hardeuses cachetonnées. C'est guedin !

Bon c'est vrai, moi je plombe avec ma citoyenneté et mes valeurs républicaines, ma défense du service public, ma solidarité aux filles non voilées et mon homosexualité latente car comme l'aurait écrit Hannah Arendt «je est une femme mais je suis un homme». Mais allez donc vendre cette phrase à une major !

Dimanche

Insécurité sociale

Maudits vaccins qui ne vous soignent que pour le mal indiqué. Aujourd'hui, qu'on