Samedi
Pédophilie
Abusée par son père et victime d'un mariage forcé, Myriam Delay Badawi a violenté ses propres enfants avec la complicité de son second mari. L'un d'eux, âgé de 7 ans, est devenu le principal accusateur des habitants de son village, incarcérés pour des actes de pédophilie qu'ils n'ont pas commis : une boulangère, un chauffeur de taxi, un prêtre, etc. Tous ces gens ordinaires, dont l'un s'est suicidé en prison, ont soudain été désignés comme des criminels par la faute d'un juge d'instruction qui s'est appuyé sur des expertises de psychiatres et sur la croyance en la prétendue vérité du témoignage. Tyrannie de l'aveu ! Cataloguée «immature, dépressive et abandonique», Myriam a donc été autorisée à délirer, au nom de la vérité, sans qu'aucun magistrat ne se soucie du premier principe sur lequel repose la justice : la nécessité de la preuve.
Quant au malheureux fils de cette mère misérable, il a fait sensation en racontant des histoires extravagantes qui ont été prises à la lettre : une fillette assassinée, des enfants torturés dans une ferme belge par des cochons, des chiens, des vaches. Les enfants, ont affirmé les experts, disent toujours la vérité. Sans doute, mais laquelle ? Pour le savoir, il suffit de lire Trois essais sur la théorie sexuelle paru en 1905 : «Sous l'influence de la séduction, écrit Freud, l'enfant peut devenir pervers polymorphe et être entraîné à tous les débordements imaginables.»
Dimanche
Lacan
Nouveau séminaire de Lacan : l'Angoisse (1962-63