Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne)
envoyé spécial
Ça commence par un chuintement et une forte odeur de gaz : les flammes surgissent dans l'obscurité. Les deux sapeurs-pompiers s'approchent dans le bruit de leurs bottes et de la lance à incendie sur le sol de métal : ils ont deux minutes pour éteindre le feu qui éclaire cette drôle de baraque en tôle bardée de brûleurs et de capteurs : la «maison du feu».
Chaque année depuis 2003, près de 1 800 pompiers de Paris fréquentent ce type d'installation pour se familiariser aux flash-overs et autres backdrafts, qui ne sont pas que des mises en scène pour films-catastrophes hollywoodiens. L'un et l'autre phénomènes, aussi soudains que dévastateurs, sont les pires ennemis des hommes du feu. Le backdraft est une explosion de fumée. Le flash-over, un embrasement général éclair. Les jeunes recrues découvrent ces accidents thermiques dans la «maison du feu» du fort de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) mise en service en septembre 2003 ; les cadres se perfectionnent dans celle du fort de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en service depuis janvier 2004.
Entraînements. La «maison du feu» est au pompier ce que le simulateur de vol est au pilote : une scène virtuelle où se répète à l'infini la chorégraphie des flammes, de la chaleur et de la fumée, à échelle réelle. Les pompiers de Paris sont allés étudier les simulateurs élaborés en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche et en Suisse avant de concevoir leur propre «mai