C'est injuste. Jacques Chirac, à qui on a reproché des mois durant d'être transparent (la France ne l'intéressait plus, seule la politique planétaire était à son échelle), voici qu'on se plaint qu'il ne l'est plus à l'occasion de son problème de santé. La vacance du pouvoir, c'est une expression dont on n'a pas eu besoin qu'il soit à l'hôpital pour l'appliquer à l'actuel président de la République. Au demeurant, quand il va aux cabinets ou qu'il est dans son lit (quoi qu'il y fasse), il est également hors de situation d'appuyer sur le bouton de la bombe atomique sans que ça fasse une histoire à chaque fois. Et il semble que dans ce cas précis il n'avait pas perdu ses esprits puisqu'il a eu le réflexe de dire «N'avertissez pas Sarkozy» avant de se confier aux médecins. Il y a d'ailleurs une bonne nouvelle à tirer de cet incident, c'est que le ministre de l'Intérieur n'est pas si bien informé que ça. Big Brother, ça n'a pas l'air pour demain. D'autant qu'on soupçonne que le président de la République fait l'objet d'une surveillance plus poussée que le moindre des citoyens. Bravo, les agents de Nicolas Sarkozy. Ses adversaires ont maintenant un surnom tout trouvé pour le président de l'UMP : Small Brother.
Cet incident oculo-vasculaire, on aurait pu se douter qu'il finirait par frapper l'ancien maire de Paris, à force de bouffer à l'oeil. Le pire, pour Nicolas Sarkozy, serait que l'actuel président meure en fonction : il ne serait pas le mieux placé pour profiter de l'émotion. L