Samedi 17
Jozi, Egoli, la cité de l'or
Quatre ans déjà que je suis basée à Johannesburg avec ma famille, et tout reste nouveau pour moi. Comme si je ne faisais qu'entamer ma découverte.
Ville-refuge. Exil, voulu d'abord. Maintenant imposé depuis le désastre qu'est devenue la Côte-d'Ivoire.
Aucune certitude pour l'avenir. Aucune visibilité. Après plusieurs accords de paix signés, nous revoilà à la case départ. Les efforts de la communauté internationale auraient-ils été vains ? Thabo Mbeki, le président sud-africain et le médiateur choisi par l'Union africaine pour résoudre la crise ivoirienne, avait pourtant suscité beaucoup d'espoirs. L'Afrique du Sud a non seulement réussi à se libérer de l'apartheid mais a aussi opéré une transition pacifique. Son chef d'Etat était donc l'homme idéal pour réunir à nouveau les leaders politiques ivoiriens autour de la table de négociation. Hélas, les amener à signer de nouveaux accords de paix à Pretoria (après ceux d'Accra et de Marcoussis) n'était pas la tâche la plus difficile. Les faire respecter s'est finalement avéré un obstacle insurmontable. Rejeté par les Forces nouvelles et l'opposition qui l'accusent d'avoir pris parti pour le président ivoirien, Laurent Gbagbo, le médiateur, semble avoir perdu le contrôle de la situation. La Côte-d'Ivoire se retrouve face à elle-même. Face à tous les dangers.
Dimanche
Katrina, Rita et les autres
L'annonce de l'arrivée de Rita, le nouvel ouragan qui pourrait toucher le Texas et même la Louisiane, me fa