Pourquoi cette course aux bibliothèques numériques ?
La reproduction du livre sous forme numérique, qui paraissait être une fausse piste il y a dix ans, revient aujourd'hui via Google, Yahoo !, etc. Bizarrement, le dernier bastion à ne pas avoir été englobé par le numérique, c'est le livre. S'y attaquer est donc logique. L'Internet fonctionne comme une bibliothèque : c'est une accumulation de documents numériques. On a pensé que la numérisation devait d'abord concerner le livre, notamment les livres anciens. C'était une façon de voir parcellaire, peu audacieuse. La révolution numérique était dans la mise en forme électronique de quantité d'autres documents : téléphonie, images, musique, etc.
Google Print, une entreprise commerciale, suscite des réserves...
On se lamente souvent sur la difficulté qu'ont les gens d'accéder au patrimoine écrit. Qu'un moteur de recherche comme Google veuille le rendre disponible au public est positif. On peut objecter que le livre n'a rien à gagner à être juxtaposé à d'autres produits, à être mélangé à une sphère marchande. Mais c'est une chance pour les oeuvres de l'esprit d'être accessibles à travers des outils quotidiens. Un des obstacles à la démocratisation de la culture, ce sont les codes culturels. La consultation d'un catalogue n'est pas forcément facile. La majorité du public qui fréquente nos établissements va en priorité vers les volumes en accès direct. Or il fait l'impasse sur un énorme potentiel doc