Françaises, Français,La France connaît un moment difficile, une crise grave que nous n'avons pas su prévenir. Je m'adresse à vous suite à une crise de conscience qui m'oblige aujourd'hui à ne plus cacher la vérité. Ces cités qui brûlent, ces jeunes qui se révoltent, c'est un pan de la France qui nous appelle. Incendier des écoles ou des hôpitaux est absolument intolérable et inadmissible. Justement, le gamin qui s'en prend à l'école nous dit par ce geste scandaleux qu'il ne respecte plus une institution qui n'a pas su lui donner une bonne instruction ni lui ouvrir les portes de l'emploi. Il met le feu à ce qui a fait de lui ce qu'il est, un délinquant qui ne croit plus à rien, un jeune qui détruit tout parce que sa propre vie a été privée d'un avenir normal, je veux dire privée de ce que tout être est en droit d'attendre d'un Etat et d'une nation aussi puissants et généreux que la France. Sa vie ressemble à un champ de ruines où plus aucune valeur ne se maintient. Il ne raisonne pas comme vous et moi ; il ne raisonne même pas ; il agit, et la seule chose qui l'intéresse c'est de savoir si ses copains de l'autre cité ont fait un meilleur score en destruction et s'ils sont passés à la télé.
Cette situation s'est vite transformée en un engrenage où même les sapeurs-pompiers venus, au risque de leur vie, éteindre des feux un peu partout ont été agressés. Nous ne sommes plus dans le registre de la petite délinquance ou de la crise de nerfs. Nous sommes bel et bien face à une révol