Menu
Libération

D'autres solutions dans le monde

Article réservé aux abonnés
Du Bangladesh à la Grande-Bretagne, chacun fait face à la montée des eaux en fonction de ses moyens.
publié le 26 novembre 2005 à 4h40

La mer monte. Lentement mais sûrement. A l'horizon de la fin du XXIe siècle, son niveau se situerait entre 15 et 80 cm au-dessus du niveau actuel, la valeur la plus probable étant de 44 cm. Ce sont les prévisions du groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publiées en 2001. Si les pays riches pensent à des solutions hautement technologiques, les plus pauvres font avec les moyens du bord...

Archipel de Tuvalu : «tenir la terre»

L'archipel, situé dans le Pacifique-Sud, est réputé pour sa faible altitude. Environ 10 000 personnes vivent réparties sur sept des neuf îles de l'archipel, lui-même étendu sur 700 000 kilomètres carrés. Culminant à 4 mètres en moyenne, les îles sont déjà quotidiennement touchées par l'élévation du niveau des eaux et aussi par des marées mensuelles de 2 à 3 mètres d'amplitude. L'eau de l'océan s'infiltre dans le récif de corail poreux qui constitue le socle de l'île principale, Funafuti. L'eau qui remonte à la surface est salée et les habitants vivent les pieds dans l'eau plusieurs jours par mois. Les solutions pour retarder l'inévitable ne sont pas légion : Tuvalu n'est pas aussi riche que les Maldives pour adapter son habitat local en le surélevant de plusieurs mètres ou en construisant une digue à base de tripodes en béton. Une des neuf îles de l'archipel, Niutao, a lancé un programme de plantations pour «tenir la terre». Les assauts des vagues érodent la terre qui recouvre le récif de corail. Plus de 1 000 arbres sont en cours de p