«Touche pas à mon Dieu de miséricorde et d'amour ou je t'éclate» : quand ce sont les catholiques qui le disent (au moment de la Dernière Tentation du Christ, un mort en France), on ne manifeste aucune tolérance pour ces extrémistes. Quand ce sont les musulmans, on fait appel au respect pour ne pas être complice de racisme envers une race étrange qui recruterait chez les Jaunes, les Noirs, les Arabes et les Persans. Ce prétendu respect ne nous tiendrait-il pas en respect comme fait un revolver sur la tempe ? Une certaine peur ne justifierait-elle pas cette prétendue bienveillance ? Et n'est-il pas raciste d'imaginer les Arabes de France susceptibles des réactions les plus violentes parce qu'on ne sait jamais, avec ces gens-là ? C'est comme quand on a prétendu qu'ils violaient les filles tous les soirs dans les cités et qu'on ne s'est pas excusé quand les chiffres l'ont démenti. Ou quand on les a volontiers crus capables de dessiner des croix gammées sur une passagère du RER. Voilà un racisme spontané qui semble ne pas attenter à la liberté d'expression.
Cette notion est une belle idée mais on a l'impression qu'on utilise si parcimonieusement notre liberté et qu'on a si peu de choses à exprimer qu'elle nous embarrasse plus qu'autre chose. De même qu'il y a des gens qui sont contre la peine de mort, sauf pour les crimes épouvantables, comme si on envisageait de l'appliquer pour les automobilistes garés en double file, certains défendent la liberté d'expression, sauf quand elle p