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Libération

Berlusconi, la tête au Nutella

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publié le 25 mars 2006 à 20h44

SAMEDI

Ethiques d'éthyliques

En train au départ de Francfort, vers la Foire du livre de Cologne, à travers des bois enneigés. Température extérieure, moins 3, à l'intérieur des wagons, climat tropical. Les voyageurs allemands ont presque tous, devant eux, un minuscule ordinateur et un énorme sandwich. On parle très peu, le silence n'est interrompu que par le gazouillis des téléphones portables. Heureusement, la seule qui ait envie de parler est une sympathique dame germano-russe aux cheveux couleur betterave, assise près de moi. Elle s'inquiète à cause du Mondial de foot, elle craint que les supporters ne démolissent l'Allemagne. «Les Italiens boivent ? me demande-t-elle. Et quand ils sont saouls, ils font quoi ?» Je lui réponds : «En général, ça les rend plus joyeux ou plus tristes, ou les deux à la fois.» Tout en bavardant ainsi, nous échangeons des informations sur nos propensions éthyliques respectives, et arrivons aux conclusions suivantes : quand ils sont saouls, les Allemands chantent. Les Russes dansent. Les Suédois se jettent dans des lacs gelés. Les Finlandais continuent à boire. Les Anglais se déshabillent. Les Français parlent. Les Japonais demandent à leurs accompagnateurs de les surveiller. Les Américains font des statistiques sur l'alcoolisme.

DIMANCHE

L'Avaleur d'oeufs

De Cologne à Leipzig en train, encore dans le froid. Près de moi, cette fois, est assis l'Avaleur d'oeufs, un colosse qui descend des oeufs durs comme si c'étaient des chocolats. Tout en dévorant, i