Besançon envoyée spéciale
cela paraît si simple, le don de sang de cordon. «On parle des greffes qui réussissent, des malades guéris. On n'imagine pas la mobilisation qu'il y a derrière, dit avec émotion Stéphane Maddens. Techniques, infrastructures, expertises, et surtout les gens : les mères, les sages-femmes, les médecins, les biologistes, les informaticiens, les chauffeurs, un réseau international...». 35 ans, pharmacien de formation, il est responsable de la production des lots cliniques de sang de cordon, dans la banque de Besançon, structure publique gérée par l'Etablissement français du sang. Il travaille au coeur de cette chaîne de solidarité qui commence, en l'occurrence, à quelques kilomètres de là, dans la consultation de la maternité de l'hôpital Saint-Jacques, au centre de la ville. Là, deux sages-femmes, deux cordiales quadras, Odile Allemandet et Marie-Paule Allain, sont détachées à la collecte du sang de cordon, une mission qu'elles vivent, disent-elles, comme «une chance».
«On fait d'abord un travail d'information auprès des femmes qui viennent en consultation, explique Marie-Paule Allain. Dès le premier entretien, on leur parle de la possibilité de faire un don de sang de cordon.» Un document de quatre pages est remis qui sera commenté lors de la visite suivante, si la patiente le souhaite. «En particulier, on explique bien que le prélèvement ne sera effectué que si les tests virologiques sont bons, si l'accouchement se