Samedi
Out of Irak
Quand il y a quatre ans j'écrivais dans ces colonnes, j'appréhendais cette guerre d'Irak qui arrivait irréversiblement. Ce qui s'est passé est encore pire que ce que l'on craignait. Les Américains ont perdu là-bas plus de soldats qu'ils n'ont eu de morts dans les Twin Towers. Les autres ? On ne les compte même plus. Et ceux qui se gaussaient de la vieille Europe, déversaient le bordeaux dans le caniveau, débaptisaient les French fries et désespéraient les moutardiers de Dijon, défilent à Washington pour réclamer le retour des soldats. Jane Fonda, sortie de sa pub pour l'Oréal, reprend du service. C'est retour case Vietnam, le même embourbement avec pour en finir, vous verrez, l'inévitable lâchage et en prime le génocide cambodgien que l'Occident épuisé n'a pas su empêcher. Aujourd'hui, la Palestine, le Liban et l'Iran, que la guerre américaine devait apaiser, affichent leur désir d'en découdre. Il faut être allé en Iran, avoir porté le tchador, avoir entendu les propos clairement racistes d'un peuple d'Aryens qui programme l'exclusion des femmes, des Jaunes, des Noirs, des Juifs, des Arabes, pour savoir que cette fois-ci encore ce sera terrible.
Dimanche
Corps à corps
On nage dans la piscine olympique d'Aix-en-Provence. Pas de baigneurs qui font trempette comme de lourdes méduses. A un rythme d'enfer, de ligne en ligne, les nageurs tracent des longueurs impeccables La nage scu