En 2004, le Japon était le premier pays à réaliser plus de greffes de sang de cordon que de moelle osseuse pour traiter des maladies sanguines de l'adulte. Le don de sang placentaire va-t-il remplacer le don de moelle ? De nombreux spécialistes le pensent. La moelle osseuse est le siège naturel des cellules souches hématopoïétiques à l'origine des composants du sang. Aussi a-t-on eu d'abord recours à des dons de moelle osseuse pour soigner des leucémies graves. Depuis la fin des années 60, des centaines de milliers de personnes ont ainsi été traitées, tandis que s'est constitué un registre international de 10 millions donneurs de moelle osseuse, répertoriés selon leur groupe HLA (déterminant la compatibilité tissulaire entre donneurs et receveurs).
Cependant, le prélèvement de moelle osseuse est lourd (il faut percer l'os, sous anesthésie générale), le don est peu fréquent, et les demandes de malades appartenant à un groupe HLA rare sont difficiles à satisfaire. Le don de sang de cordon, en revanche, est, sans douleur, de disponibilité infinie et sa greffe soulève moins de problèmes de compatibilité tissulaire entre donneur et receveur. Une limite : le sang placentaire est moins riche en cellules souches hématopoïétiques que la moelle. Au début, on a donc réservé les greffes de sang de cordon aux patients de moins de 40 kilos (des enfants). Mais cet obstacle tend à être levé par l'injection simultanée du sang provenant de deux cordons.
Ainsi le cas de Monsieur M., grand gailla