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Libération

A Roissy, saisies records de néolithique africain

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Après les icônes, la mode est aux antiquités des pays subsahariens. Leur trafic a augmenté de 160 % entre 2004 et 2005.
publié le 24 mars 2007 à 6h48

Janvier 2007, les douanes de Roissy saisissent 669 pièces archéologiques datées du néolithique (environ 6000 avant J.-C.) à destination des Etats-Unis. Toutes proviennent du Mali. «Nous sommes convaincus que les pièces saisies, finement triées et de très grande qualité, étaient déjà vendues», expliquait alors Eric Cailheton, chef adjoint du ciblage de fret à Roissy.

Incontestablement, les «arts premiers» et préhistoriques sont à la mode. En 2004, début des grosses saisies de ce type d'objets, les douaniers avaient trouvé dans les bagages d'un passager malien 5620 pointes de flèches en pierre taillées en provenance du Niger; un an plus tard, 845 pièces d'art africain, toujours du Niger... Depuis, ce trafic est à la hausse : entre 2004 et 2005, il a augmenté de plus de 160 %. La direction des douanes, qui a publié cette semaine son bilan de 2006, constate que les icônes, qui ont eu un grand succès en 1995 et 1996, sont marginales aujourd'hui. En revanche, l'«intérêt semble s'être porté depuis quelques années sur les arts premiers. En 2006, les saisies concernent notamment les objets africains, les pièces paléontologiques ou archéologiques des âges préhistoriques et protohistoriques». Avec des prises marquantes: en novembre dernier, à Perpignan, 7149 pièces archéologiques et paléontologiques provenant du moyen Atlas au Maroc. Le commerçant qui les transportait avait déjà été interpellé pour avoir tenté de passer 18 980 pièces venant du Mali!

La préhistorienne Marie-