Alors là, on se dit que le petit Nicolas a bien du mal à lever la patte pour franchir le terrible obstacle d'une chaîne ayant eu l'outrecuidance de barrer le trottoir qui mène de la sortie du palais de l'Elysée à l'entrée du ministère de l'Intérieur. Au moins 125 mètres à parcourir. E-pui-sant ! Et même pas une maquilleuse de France 3 sur qui s'énerver, et pas l'ombre d'un vol Paris - Pointe-à-Pitre (pitre ?) où il pourrait faire l'animateur de cabine en survêt.
Et pourquoi ses gorilles n'ont pas eu l'idée de se fixer un gyrophare sur le sommet du crâne et d'imiter avec la bouche la sirène de police, histoire que cette sortie ait un peu l'allure d'une entrée ? Non, vraiment, c'est pas des façons : à peine mis à pied et le voilà à la rue. Gageons que son dernier décret de ministre de l'Intérieur sera de faire expulser du territoire français toutes les chaînes qui ne seraient pas en possession de papiers en règle. «Regardez-moi bien dans les yeux madame la Chaîne, c'est à cause de gens comme vous que la France va mal...» Sinon beaucoup d'autres choses se baladent dans cet instantané.
Le geste du garde du corps qui ne sachant pas quoi faire de ses mains et voulant visiblement justifier son existence tente l'impossible débandade d'une chaîne bien bandée pour que son maître ne s'y emmêle pas les pinceaux. Son geste d'impuissance est d'en caresser les anneaux.
On remarque aussi qu'un quidam au corps semi-invisible sert de troisième jambe entre celles du petit Nicolas. Et que son soul