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Libération

Royal, le vote inutile?

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publié le 24 mars 2007 à 6h48

Ségolène Royal a en partie dû sa désignation comme candidate du Parti socialiste à ce que les sondages disaient qu'elle était la seule à pouvoir battre Nicolas Sarkozy. Le sentiment aujourd'hui est plutôt qu'elle est la seule à ne pas pouvoir battre le président de l'UMP à qui les sondeurs promettent une raclée s'il est opposé à François Bayrou au second tour. Bien sûr, les sondages ne sont pas la vérité et peut-être que, début mai, Ségolène Royal sera notre prochaine Présidente, mais le fait est qu'on y a cru quand les sondeurs la mettaient au plus haut. Le score présumé du président de l'UDF tient paradoxalement du vote utile que François Hollande brandit pour faire voter pour sa compagne dès le premier tour. Car on voit bien l'intérêt pour celui-ci à ne pas rester dans l'histoire comme le seul premier secrétaire du PS n'ayant pas réussi à qualifier son candidat pour le second tour deux fois de suite, mais si Ségolène Royal arrive jusque-là pour perdre, on ne déchiffre pas l'avantage de l'aventure. Le second tour est une étape, pas un but.

Depuis le quinquennat et la concomitance des élections présidentielle et législatives, celles-ci comptent pour du beurre. Après les 82 % de Jacques Chirac en 2002, la droite a eu une majorité de députés de rêve. Les législatives avaient perdu tout suspense. Si François Bayrou est élu, c'est une sorte de coup nul : le vote pour les députés prendra tout son sens, ce qui serait plus gratifiant pour les électeurs. Certains s'inquiètent alors