Menu
Libération

A Sydney, une idée électorale

Article réservé aux abonnés
L'Australie, qui n'a pas ratifié Kyoto, interdira l'ampoule classique en 2010.
publié le 31 mars 2007 à 6h56

Sydney correspondance

Non, le quincaillier de Double Bay assure qu'il ne vend pas plus d'ampoules fluocompactes que d'habitude. Pas encore. C'est dans ce quartier, le plus chic et le plus cher de Sydney, que le ministre australien de l'Environnement a annoncé, il y a un mois, la mise à mort de l'ampoule à incandescence. Celle qui nous illumine depuis cent trente ans, ronde et lisse comme un oeuf, avec son petit tortillon de tungstène qui chauffe -et produit de la lumière- quand un courant électrique le traverse. Mais c'est tellement chaud que ça brûle, a expliqué le ministre. «Ouille !» se sont exclamés les gamins de l'école primaire de Double Bay où le ministre Malcolm Turnbull, jonglant avec des ampoules, s'était transformé en professeur de sciences pour faire son annonce à la nation : d'ici à trois ans, décrétées illégales, les ampoules classiques ne seront plus en vente en Australie.

Elles auront été, entre-temps, remplacées par des ampoules fluocompactes qui consomment beaucoup moins d'énergie. Le ministre prévoit des exceptions pour certains dispositifs médicaux et les ampoules utilisées dans les fours mais assure que, grâce cette substitution, les économies d'énergie ainsi réalisées réduiront les émissions de gaz à effet de serre de 800 000 tonnes par an. Malcolm Turnbull espère que bientôt la lumière des fluos brillera sur l'ensemble de la planète : «La modification du climat est un problème qui nous concerne tous. J'encourage les autres pays à suivre l'exemp