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Allumer le papier peint

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Les diodes, devenues minuscules, infiltreront notre univers domestique.
publié le 31 mars 2007 à 6h56

L'éclairage électrique se lancerait-il dans une révolution culturelle ? «L'incandescence, c'est une sorte d'emblème de l'éclairage pour tous», assure Edwin Carels, contributeur à l'exposition «Architecture of the Night» qui se tient à Rotterdam (1). «Dans les années 20, il y a eu un slogan léniniste célèbre : le communisme, c'est les soviets plus l'électricité !» Avec l'éviction des bonnes vieilles ampoules, l'emblème est peut-être menacé. Mais les technologies de substitution pourraient transformer radicalement les usages de l'éclairage.

La lampe incandescente était la plus simple, et la plus polyvalente. La fluocompacte, descendante des néons, consomme moins, dure plus longtemps. On l'a colorée, on en a fait des sculptures. Mais elle rame pour s'imposer depuis des années.

Avec les LED ­ les diodes électroluminescentes ­, on nous promet des bouleversements. En particulier depuis que le japonais Nichia a réussi à leur faire émettre une lumière blanche. Aujourd'hui, on peut trouver des ampoules à douille standard constituées de quelques dizaines de LED agrégées. Mais avec leur lumière très directionnelle, elles ne sont pas encore adaptées à un usage domestique généralisé. En revanche, l'éclairage automobile l'a adopté: Renault ou VW l'utilisent massivement pour les feux arrières. Audi et Lexus comptent l'implanter dès cette année sur leurs véhicules haut de gamme. Et elles ont investi discrètement des produits électroniques: flashs, téléphones mobiles, lampes à dy