Menu
Libération
Enquête

Globe-chercheurs. Des scientifiques tout-terrain, du Sénégal à l'Antarctique

Article réservé aux abonnés
A l'occasion de la Fête de la Science, "Libération" donne la parole à des scientifiques qui travaillent à ciel ouvert, en mission aux quatre coins du monde.
publié le 13 octobre 2007 à 0h45

Exploration. Dans un monde chaque jour plus petit et plus fini, ce mot ancré à la confluence du voyage et de la science fait plus que jamais rêver. Le temps est révolu des expéditions qui, du XVI e siècle jusqu'au début du XX e siècle, ont souvent fait rimer découverte et conquête.

Aujourd'hui, l'exploration de la planète, dans toutes ses dimensions (physique, biologique, humaine.) se poursuit, pour la meilleure des raisons possibles : l'acquisition de connaissances.

Elle est conduite par des chercheurs issus des disciplines les plus diverses, partant aux quatre coins du monde, les uns en missions discrètes à petits budgets, les autres en expéditions phares qui pèsent des millions d'euros.

Ces recherches sont les symboles d'une science vivante parce que curieuse d'échanges et d'innovations, étrangère à l'esprit de repli sur les frontières et les certitudes. En ce week-end de Fête de la science, malheureusement célébrée dans un climat ­d'incertitude sur l'avenir de la recherche publique, cinq chercheurs travaillant dans des organismes académiques nous racontent leurs aventures sur le terrain.

Semeï, Kazakhstan

Ken McElreavey, 34 ans, généticien (1)

ADN irradié

Chaque année depuis cinq ans, Ken McElreavey quitte son laboratoire de l'Institut Pasteur à Paris pour un séjour dans une cité des steppes d'Asie centrale : Semeï, ex-Semipalatinsk, de sinistre mémoire. Située au nord du Kazakhstan, aux frontières de la Chine et de la Russie, la ville est «au coeur de la région la plus