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Libération

En coulisses, les philozophes

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publié le 24 novembre 2007 à 1h39

La phonétique a fait son entrée dans la politique espagnole à quatre mois des élections générales. Le président Zapatero a une particularité originale. Né dans une région d'Espagne où la langue castillane est très pure, il prononce néanmoins le d final comme si c'était un z : ainsi, igualdad(«égalité») devient «igualdaz»,solidaridad («solidarité») devient «solidaridaz» et libertad («liberté») devient «libertaz». Comme tout bon politicien, il a utilisé souvent ces mots, et son parti, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), loin de vouloir dissimuler une telle déformation, l'exploite pour la rendre électoralement sympa, diffusant une vidéo où le président plaisante avec ses z et les caricatures. «Z de Zapatero», tel est le nouveau slogan du PSOE.

Comico-communiste. Et puis, nous retrouvons Juan Carlos, qui n'arrête pas d'avoir des ennuis depuis que nous l'avons laissé, le mois dernier dans ces colonnes, brûlé en effigie par quelques indépendantistes républicains. Sa visite officielle dans les enclaves espagnoles d'Afrique du Nord, Ceuta et Melilla, a ranimé la mauvaise humeur de Mohammed VI ; sa fille préférée, l'infante Elena, s'est séparée de son mari après douze ans de mariage ; et, lors du sommet des pays ibéro-américains qui se déroulait au Chili, perdant patience devant la logorrhée comico-communiste du président du Venezuela Hugo Chávez, le monarque lui a lancé cette phrase désormais célèbre : «Pourqu