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Libération

A fond de train

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publié le 9 février 2008 à 2h16

«Aujourd'hui, j'aimerais bien jouer au petit train.» N'importe quel enfant, surtout s'il est un garçon, a un jour exprimé ce souhait. Si le petit garçon devient président de la République (une chance sur 63 millions de Français), ce désir peut prendre des proportions gigantesques. Cette image en est la preuve. Car voilà donc le petit Nicolas profitant de sa visite mardi aux usines Alstom de La Rochelle (Charente-Maritime), pour s'asseoir aux commandes de l'AGV, nouvelle automotrice à grande vitesse.

Certes, il faut fouiller la photographie pour le dénicher, au point qu'elle pourrait faire office de devinette : un Sarkozy est caché dans cette image, sauras-tu le retrouver ? Bingo ! C'est la petite tache livide en haut à droite. Bien que, dans la pénombre du cockpit, une silhouette se dessine à côte de lui, on imagine, que pour le Président, c'est un grand moment de pouvoir absolu donc de solitude.

On croit l'entendre : «Un jour Raymonde (ou Carla), tu verras, je serais le maître du monde.» Mais hélas la vraie bande-son nous manque pour savoir si le Président ainsi aux manettes de son nouveau jouet, fit des bruits avec sa bouche, genre «vroom» (à fond la caisse), «pschiit» (prenez garde à la fermeture automatique des portes), et «hiiiii» (c'est comment qu'on freine ?). Car il y a véritablement osmose en cet homme qu'on dit hyper pressé, et cet engin dont on nous promet qu'il pourra foncer à 360 km/h.

Et voilà qu'on songe à d'autres images venues de que