Même si la semaine aura consisté, pour partie, à commenter le dévissage de Nicolas Sarkozy dans les sondages, ce qui fascine, c'est moins les points perdus dans les enquêtes d'opinions que le bruit des verrous qui continuent de sauter un peu partout, dès lors que le Président est peu ou prou impliqué. Ainsi, la parution de trois ouvrages sur Carla Bruni entraînait immédiatement un compte rendu dans le journal le Parisien, qui, pouvait affirmer que la nouvelle première dame de France, au vu de ses états de services et des ragots qui l'entourent comme une aura postmoderne, était «une garce».
On imagine mal Anne-Aymone Giscard d'Estaing ou, plus près de nous, Bernadette Chirac traitées de la sorte dans les colonnes d'un journal à grand tirage, même s'il est vrai qu'elles ont eu des vies moins tumultueuses. Dessoûlé de son audace, le directeur de la rédaction du Parisien a présenté des excuses, évoquant un «mot offensant». Mais l'attention générale était déjà passée à autre chose : le «scoop» du site du Nouvel Observateur rendant public ce que l'on hésite à qualifier d'information, un SMS qu'aurait envoyé Nicolas Sarkozy à son ex-femme une semaine avant les noces : «Si tu reviens, j'annule tout.» Sous- entendu, non son quinquennat élyséen (ne rêvons pas !) mais le mariage avec Mademoiselle Bruni. Si Choderlos de Laclos devait réécrire son roman épistolaire les Liaisons dangereuses, il lui faudrait s'adapter aux nouvelles subti