On l'affublera sans doute de noms pompeux tels qu'«Election Day» ou «le grand défi», mais ne soyez pas dupes : le 13 avril n'est pas un grand jour pour les Italiens. On pourrait l'appeler, modestement mais honnêtement : «Concours pour 1 100 postes dans un organisme d'Etat parlementaire.» Même si tous les partis se sont donné un mal de chien pour changer de look, de slogan et d'image, chaque logo pourrait être accompagné par la phrase : «Je tente encore le coup.» Car à ces élections se présenteront peut-être quelques braves gens, mais la plupart des candidats sont les sempiternels vieux roublards de la politique, recyclés, mis en examen, acquittés, périmés mais surtout, ratés.
Moumoutes. Le nouveau leader du centre gauche, Walter Veltroni, a perdu des mois à parler en grand secret avec Berlusconi, ratant même le modeste objectif d'une nouvelle loi électorale. On ignore de quoi ils ont parlé durant tout ce temps, peut-être de cinéma ou de moumoutes. En fait, pendant qu'ils faisaient semblant de discuter de grandes réformes, le gouvernement Prodi tombait, grâce aux manoeuvres de ceux qui ont retourné leur veste.
Mais le plus raté de tous est justement le zombie le plus riche du monde, Berlusconi, qui tente de se présenter comme un homme neuf, avec de faux cheveux et un lifting qui désormais, est un embaumement prématuré. Il devrait intéresser les égyptologues plus que les politologues. Le Silvio des Pyramides est, à tous les égards, un catalogue de ratages politiques : deux fois