Ce qui est intriguant, c'est que, pour le moment, on ne se lasse pas de la vision de Carla Bruni-Sarkozy, ici photographiée dans sa nouvelle prestation de première dame de France accompagnant son mari lors d'un déplacement officiel à l'étranger. Pourquoi ? Sans doute parce qu'on continue à l'espérer égarée, à contre-emploi dans un rôle d'épouse, qui plus est, de qui vous savez. L'image corrobore ce doute. Elle n'a d'yeux, dirait-on, que pour lui. Comme si ses longs cheveux lui servaient d'oeillères, la préservant de voir tout ce qui se passe autour d'elle.
De fait, quelle étrangeté l'entoure, nimbe cette femme qui est la seule habillée en femme et non pas en treillis de camouflage, comme les deux soldates cheveux tirés que l'on aperçoit à table (l'une à la droite du Président, l'autre dans sa diagonale). C'est un mess géant des officiers qui se bousculent ce soir-là dans un hangar d'une base militaire de N'Djamena, au Tchad.
On imagine sans peine la curiosité avide, les centaines de regards masculins qui, voyant la dame pour de vrai après la une de tous les magazines, la scrutent, guettant sans doute aussi le défaut, l'imperfection physique ou le dérangement vestimentaire. Elle est toute en noire, comme une Italienne riche et élégante, ou comme en deuil d'elle-même ?
Hors champ grouille tout le souci que cela dut être d'organiser ce raout. La composition du menu, les vins, les petits pains ronds dans les assiettes, trouver autant de chaises, des nappes. et surtout le plan de ta