Un an après les émeutes de novembre 2005, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, avait cru bon mettre à l'honneur les cultures urbaines, notamment le hip-hop, en lui consacrant un événement au Grand Palais, «Rue». Il avait promis de recommencer tous les ans mais, depuis, l'idée est évidemment tombée aux oubliettes. Les acteurs de la culture hip-hop semblent ne pas en avoir cure, puisque de toute façon, leurs festivals, consacrés à chacune des disciplines (rap, graffiti, danse ou DJing), ont résisté au temps et aux humeurs politiques.
Ce week-end, le festival international de graffiti clôturera sa cinquième édition à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, par le vernissage de la fresque au bas d'un immeuble du parc du 19-Mars-62. En 2007, les collectifs organisateurs, Mac (Mort aux cons), et 12douze célébraient l'Amérique latine ; cette année, les artistes invités ont dû plancher sur la Grèce. L'autre collectif de graffiti artistes de la ville, le 115, s'illustrera au Palais de Tokyo lundi soir, pour le lancement de la quinzaine Paris Hip-Hop, qui trouve son rythme de croisière après trois ans d'existence.
La danse hip-hop n'est pas en reste, puisque le Centre national, à Pantin, accueille l'escale du festival itinérant Hip-Hop Tanz, qui circule jusqu'au 2 juillet sur diverses scènes de Seine-Saint-Denis. L'association Moov'In Aktion propose de découvrir l'écriture chorégraphique de quatre danseurs. Shonen a travaillé sur un spectacle Tanshin (Guerrier) mêlant l