Le foot, c'est comme la vie, toujours les meilleurs qui partent les premiers. On n'a pas dit non à l'Europe, cette fois-ci, c'est l'Euro qui nous a dit ouste. Un Euro sans la France, c'est comme une Europe sans Irlande. On aurait dû confier l'organisation de ce championnat à l'Union européenne, on pourrait revoter - euh, rejouer. Il faudrait que l'unanimité des pays soit d'accord pour que l'un soit éliminé. On n'avait pas compris qu'on devait absolument gagner, on nous avait mal expliqué : la pédagogie, toujours. A quoi ça sert d'avoir le droit de veto à l'ONU si on est quand même à la merci des Roumains, des Hollandais et des Italiens ? Mais bon, ce n'est pas grave, l'Euro. Il nous reste les Jeux olympiques, ils vont voir ce qu'ils vont voir. Quoi qu'il en soit, l'équipe de France n'échappe pas au problème des retraites ni à la réforme. Elle est en RTT, c'est encore la faute des 35 heures. Encore que, le congé défaite, ça c'est la droite qui l'a inventé. C'est aussi la question du pouvoir d'achat : si tous ces jeunes milliardaires étaient mieux payés, ils joueraient sûrement mieux.
Là-dessus, Raymond Domenech refuse de dire qu'il va démissionner. Cet entraîneur sur qui la déroute n'a pas de prise est un humaniste : il ne vit pas dans la culture du résultat, lui. Comme Ségolène Royal, il refuse de reconnaître le moindre échec. En réaction à la dernière rouste, il a demandé en mariage sa compagne Estelle Denis, qui anime l'émission de foot de M6, chaîne sur laquelle était diff