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Libération
Interview

Peindre la nature c'est peindre de l'espace»

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publié le 16 août 2008 à 4h38

Peter Doig

On a beaucoup entendu parler, et pas forcément pour la meilleure raison, de Peter Doig. L'artiste (né en 1959 en Ecosse et qui vit aujourd'hui à Trinidad) a en effet été pendant quinze jours, au printemps 2007, l'artiste le plus cher de son vivant (il sera ensuite battu par Jeff Koons) avec un tableau, le White Canoë vendu aux enchères, chez Sotheby's à Londres, un peu plus de 11 millions de dollars. Mais il y a d'autres bonnes raisons de s'intéresser à ce peintre singulier comme le montre l'exposition qui se tient jusqu'au 7 septembre au Musée d'art moderne de la ville de Paris (Libération du 9 juin). Si l'artiste a déjà exposé au Carré d'art, à Nîmes (en 2003), c'est la première fois qu'un tel ensemble d'oeuvres (40 peintures et 40 dessins) est réuni en France.

Comment êtes-vous devenu artiste ?

Probablement lorsque j'étais encore à l'école. Mais je n'avais pas suffisamment confiance en moi pour l'envisager. Je pensais travailler dans le domaine des arts visuels et d'ailleurs vers 16-17 ans, je voulais me lancer dans le design de pochettes de disques ou quelque chose dans ce genre. Voilà la façon dont je considérais l'art, c'est-à-dire pas du tout ce qu'on regroupe sous le nom de beaux-arts. Car contrairement à ce qui a souvent été dit ou écrit, je ne suis pas vraiment né dans une famille d'artistes. Mon père a fait un peu de peinture, mais uniquement en amateur et ma mère était dans le théâtre. Donc je n'ai pas été baigné par la visite d'expositions